Comprendre et faire un pas vers l’autre : les étudiants et les étudiantes en Langues s’intéressent à l’histoire des Premières Nations, des Inuit et des Métis
En découvrant davantage l’histoire des Premières Nations, Inuit et Métis du Québec et du Canada, et en lien avec l’actualité des derniers mois, les étudiantes et les étudiants du programme Arts, lettres et communication, profil Langues ont voulu faire un pas de plus vers la sensibilisation et la réconciliation.
S’intéresser aux langues, c’est s’ouvrir au monde. C’est vouloir comprendre les cultures, la valeur des langues et la richesse des différences. Dans le cadre du cours Carnet de voyages, l’enseignante Muna Shafiq invite sa classe à cette ouverture. Chaque automne, elle emmène son groupe au Musée de la civilisation pour l’exposition permanente C’est notre histoire qui porte sur les peuples Inuit, Métis et Premières Nations. Cette exposition a pris, cette année, en lien avec l’actualité des derniers mois, un tout nouveau sens. Les étudiants et les étudiantes ont eu une nouvelle perspective de l’histoire des Premières Nations, ils ont voulu comprendre et participer.
L’enseignante a donc eu l’idée de faire une campagne de sensibilisation pour la communauté collégiale. Ainsi, pour la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le 30 septembre 2021, en collaboration avec ses étudiants et ses étudiantes, Muna a organisé plusieurs activités, dont un concours d’affiches, un kiosque d’information dans lesquels ils ont aussi vendu des biscuits et des masques orange. Ils ont ainsi amassé 545 $ qu’ils ont versé à l’organisme orangeshirtday.org, organisme choisi pour ses activités éducatives et de commémoration à la réalité vécue dans les pensionnats.
Camilo Ruiz-Vaillancourt et Kayden Bérubé, tous deux étudiants au programme ont senti un grand appui à leur action au Cégep. Voici comment ils ont vécu l’expérience.
L’histoire des Premières Nations Inuit et Métis n’est pas aussi rose que ce qu’ils avaient appris au primaire et au secondaire. Mais maintenant ils comprennent mieux et ils ont fait un pas vers une meilleure compréhension des enjeux socioculturels et sociopolitiques vécus par ces communautés.
Différentes photos du kiosque et des activités du 30 septembre
Muna Shafiq
Enseignante
Langues modernes
Native de l’Inde, Muna Shafiq est arrivée à Toronto alors qu’elle avait 9 ans. Elle a complété un baccalauréat en langues et en littérature française à Toronto, et une maîtrise en littérature anglaise suivie d’un doctorat en littérature comparée à Montréal. Ses expériences professionnelles sont très variées : elle a travaillé en comptabilité dans le domaine bancaire ainsi qu’en vente résidentielle et en location de biens immobiliers commerciaux. Elle a aussi été figurante dans l’industrie du spectacle avant de commencer sa carrière d'enseignante. Les connaissances acquises en travaillant dans ces différents environnements professionnels lui offrent une large perspective des réalités socioculturelles qu’elle partage avec ses étudiants et étudiantes.
Maîtrisant parfaitement le français et l’anglais, elle souhaiterait réapprendre ses langues maternelles, l’urdu et l’arabe, pour pouvoir développer davantage son identité et communiquer de manière plus significative avec les gens autour d’elle qui parlent ces langues. L’espagnol, l’italien et l’allemand font aussi partie des langues qu’elle souhaite apprendre.
De ses origines indienne et arabe, elle conserve un fort attachement pour la musique, la danse et surtout la nourriture qui ont bercé son enfance, et notamment les plats originaux créés par sa mère … et qu’on ne retrouve dans aucun restaurant indien!
En rafale...
Pays qu’elle aimerait visiter : La Nouvelle-Zélande et l’Australie ainsi que l’Allemagne, l’Espagne, la Grèce, l’Inde, et la Thaïlande.
Expression québécoise qu’elle aime bien : c’est chouette!
Mot en français qu’elle trouve amusant : le mot merde, parce qu’il peut à la fois exprimer une frustration et être utilisé pour souhaiter bonne chance à quelqu’un!
Anecdote : Lors de son arrivée à Québec, lorsqu’elle entendait les gens parler de leur char, elle croyait qu’il s’agissait de leur chat, et non de leur voiture!