Contrôle de la qualité et sécurité : un rôle essentiel dans l'industrie alimentaire
Janie Lalonde est coordonnatrice assurance qualité chez les Aliments Krispy Kernels inc., à Québec. Diplômée en Techniques de diététique au Cégep Limoilou en 2015, elle contribue chaque jour à faire en sorte que les aliments que nous consommons soient fabriqués dans les règles de l’art et dans le respect des nombreuses normes. Coup d’œil sur une profession peu connue du domaine de l’alimentation.
Janie a entamé son parcours professionnel chez les Aliments Krispy Kernels inc. en 2015, en y effectuant son stage de fin de programme. Elle y a par la suite travaillé à titre de technicienne en contrôle qualité pendant l’été, un poste qui s’est poursuivi pendant quatre ans, avant qu’elle ne se voie offrir le rôle de coordonnatrice assurance qualité à l’automne 2019.
Lors d’une journée type au cœur de son travail, Janie entame sa journée avec une rencontre d’équipe qui permet à tous de savoir exactement ce qui les attend. S’ensuit ensuite une tournée de l’usine pour valider avec le technicien contrôle qualité les priorités de la journée. Le reste de la journée se déroule au gré des demandes et des urgences, aucune ne se déroule de la même façon. « Il n’y a pas une journée pareille. Parfois, ça peut être de la mise à jour de la documentation ou de la préparation aux audits et d’autres journées, il y a des vérifications sur place à faire pour valider l’application des procédures ou de la résolution de problème lorsqu’une non-conformité survient. »
Une non-conformité, c’est la présence de tout élément hors norme qui doit être corrigé. Il peut s’agir d’une matière première qui ne respecte pas les standards exigés, une date d’expiration erronée sur un produit ou une pièce d’équipement défectueuse, bref tout ce qui peut mettre en péril la qualité et/ou la sécurité du produit.
Concrètement, le rôle de Janie est de coordonner toutes les activités liées au maintien et à l’amélioration continue du système de sécurité alimentaire et du système de qualité de l’entreprise, basés sur des normes très strictes, qui dépassent même celles exigées par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Le respect de ces normes est de plus en plus exigé par de nombreux clients, notamment les géants de l’industrie comme Walmart ou Costco, pour pouvoir leur fournir des produits. Janie dirige aussi l’équipe chargée de la sécurité alimentaire. « Je dois donc effectuer plusieurs vérifications de registres complétés, des vérifications sur place pour m’assurer que les procédures sont bien appliquées, je dois mettre à jour toute la documentation, les procédures et les registres nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise. Je m’occupe des audits internes et externes ainsi que d’effectuer des suivis sur les rapports de non-conformités et les demandes d’actions correctives. Je dois aussi m’assurer du respect des lois et règlements qui régissent le domaine alimentaire au niveau des usines de transformation en étant toujours à jour sur les demandes de l’ACIA. » Janie est également responsable de la gestion des plaintes, des approbations de fournisseurs et de tout le volet formation, en plus de s’occuper du programme de nettoyage et d’assainissement ainsi que des bonnes pratiques de fabrication de l’entreprise. En plus de toutes ces tâches, elle doit aussi collaborer de près avec la personne responsable de la recherche et du développement, lorsqu’il s’agit de mettre en place de nouveaux produits ou de nouveaux procédés.
Pour Janie, cet emploi lui permet de relever de nombreux défis, et surtout de contribuer activement à un volet extrêmement important de l’alimentation des gens. En prime, il lui permet de goûter différents produits, ce qu’elle apprécie particulièrement puisqu’elle est de nature curieuse et qu’elle aime essayer de nouvelles choses. Un autre avantage non négligeable : le fait de travailler de jour, sans quart de travail de soir, de nuit ou de fin de semaine!
Pour exceller dans ce domaine, il est essentiel selon elle de posséder un très bon sens de l’observation. « Il faut être capable de repérer toutes les anomalies et les non-conformités afin de pouvoir faire des corrections rapidement lorsque nécessaire et avant que le produit soit mis en marché. Lorsque cela se produit, on doit être capable de prendre rapidement des décisions et travailler en équipe pour résoudre les problèmes! Il faut également avoir un bon sens de l’organisation et un sens des priorités, car il y a beaucoup de tâches à faire et cela peut devenir rapidement submergeant. » Elle mentionne aussi l’importance de posséder une bonne maîtrise de l’anglais, puisque de nombreux fournisseurs avec lesquels il faut faire affaire régulièrement sont situés à l’extérieur du Québec.
Janie a choisi d’étudier en diététique d’abord par intérêt pour le domaine de l’alimentation, qu’elle considère comme une grande source de bonheur pour les gens. Elle aime aussi l’aspect changeant de sa profession, puisqu’il s’agit d’un domaine en mouvement, où chaque jour apporte une nouvelle surprise ou un nouveau défi.
C’est entre autres grâce à sa formation en Techniques de diététique au Cégep Limoilou qu’elle a pu acquérir toutes les habiletés nécessaires à l’exercice de sa profession. « La formation technique m’a permis de connaître tous les éléments essentiels pour travailler en industrie alimentaire. Nous avons des cours portant sur le contrôle de la qualité, sur la recherche et le développement, sur la chimie et la microbiologie alimentaire. Ces éléments me sont régulièrement utiles dans mon travail. » Elle garde d’ailleurs un très bon souvenir de ses années d’études, notamment du personnel enseignant passionné et des cours en laboratoires, qui étaient très concrets et qui préparaient bien au travail de technicienne, qui est beaucoup un travail de terrain.
D’ici quelques années, elle aimerait continuer à travailler dans le domaine du contrôle de la qualité, mais souhaite aussi exercer davantage de tâches touchant à la gestion du personnel et à l’organisation du travail. Comme quoi le programme de diététique peut mener à de nombreuses carrières diversifiées et passionnantes!
Rachelle Lanteigne
Conseillère en communication
Direction des communications et du développement institutionnel