Titre : Biellangeles
Médium : Photographie
Les graffitis qui couvrent la plupart des murs de Biella sont magnifiques et très souvent sous-estimés, car la pratique est illégale et mal vue par la majorité de la population. Les concepts et idées qu’ils véhiculent sont souvent plus importants que l'esthétique, car ils doivent être réalisés rapidement pour ne pas se faire appréhender par les autorités, donc ils sont schématiques et incomplets. Par la photographie, j’ai cherché à les mettre en valeur sous différents éclairages, à différents moments de la journée. La photographie m’est familière, mais la pratiquer dans un endroit différent a influencé mon processus. En effet, la vision de l’artiste Pistoletto mise de l’avant par sa Fondation à Cittadellarte, qui s’intéresse entre autres à tendre vers un équilibre idéal entre les interventions humaines et la nature, la relation entre les gens et les communautés, notre relation au temps et à notre identité m'a inspiré. Cela m’a donné l'idée de mettre en relation une intervention culturelle, humaine et fixe une fois tracée, le graffiti, avec l’aspect de la nature qui est vouée à se transformer à travers un cycle dans le temps. Le changement constant de la nature que ce soit les nuages ou les plantes crée le paradoxe d'un temps infini ou éphémère en relation avec le graffiti et sa nature statique. Dans "Biellangeles" je propose au spectateur le paradoxe entre l'infini et l'éphémère et la liberté de l'homme dans les lieux publics
* Projet réalisé in situ aux Résidences Unidee/Cittadellarte-Fondazione Pistoletto en Italie.