Les étudiants du profil Langues à la rencontre d’étudiants de Colombie-Britannique… par Skype!
Les étudiants et les étudiantes d’Arts, lettres et communication, profil Langues, ont vécu cet automne un échange des plus enrichissants! En effet, ils ont pu rencontrer par Skype des étudiantes et des étudiants du baccalauréat en enseignement du français langue seconde de la University of British Columbia (UBC), afin de partager avec eux sur l’apprentissage d’une langue seconde et d’en savoir plus sur les différents systèmes scolaires de chacun (cégep francophone versus université anglophone).
C’est dans le cadre de son cours Carnet de voyages : introduction que Muna Shafiq, enseignante au Cégep Limoilou, a eu l’idée de cet échange : « Après deux voyages bien réussis à Vancouver avec les étudiants du profil Langues en 2017 et en 2018, je constate que ce type de rencontre ajoute une très belle valeur au parcours de nos étudiants, mais aussi à celui des étudiants de Colombie-Britannique. J’ai donc organisé cette rencontre à distance afin de continuer de tisser des liens entre ces jeunes vivant d’un côté comme de l’autre du pays. De nos jours, je trouve que le bilinguisme au Canada mérite une attention particulière, j’essaie donc de créer des projets en ce sens pour mes étudiants », nous mentionne Mme Shafiq.
À la suite de l’activité, elles et ils étaient d’ailleurs très satisfaits de leurs échanges, comme l’illustrent ces commentaires :
Cet échange était extrêmement enrichissant pour moi. En fait, j'aurais aimé qu'il dure trois fois plus longtemps. C'était incroyablement intéressant d'entendre le point de vue de Canadiens anglophones sur le français et la culture québécoise, et encore plus passionnant de discuter avec eux de nos défis en tant qu'apprenants de langues secondes, pour se découvrir finalement si semblables, malgré toutes nos différences.
Cet échange m’a semblé très approprié : il permet de pratiquer une langue tout en rencontrant des gens qui vivent différemment. D’ailleurs, c’est ce dernier point que j’ai particulièrement apprécié : comprendre un point de vue et des expériences différents des miens.
Pour la majorité de nos correspondants, le défi majeur du français était sans doute la grammaire; pour d’autres qui apprenaient le français en tant que troisième langue, c’était les problèmes liés à l’assimilation de plusieurs langues à la fois qui représentait le plus gros défi.
C’était émouvant pour moi de voir des individus n’ayant pas le français comme première langue tomber en amour avec cette dernière. Cet échange m’a rappelé l’importance de communiquer, de partager avec des personnes différentes de nous, m’a rappelé qu’on ne peut pas juger autrui sans avoir essayé de les comprendre. De plus, j’ai réalisé, grâce à cet échange, que chaque province a ses idées préconçues des autres et qu’il est primordial de les défaire.
Les étudiants d’UBC nous ont aussi partagé comment ils en sont venus à vouloir enseigner le français précisément, ils nous ont dit qu’ils avaient toujours voulu enseigner et qu’ils avaient toujours aimé les enfants et la langue française, d’où leur choix de vouloir enseigner le français langue seconde au primaire.
Durant la séance, j’ai appris qu’il n’y a aucune transition là-bas entre l’école et l’université, donc les élèves doivent avoir tout de suite une idée de ce qu’ils veulent faire dans la vie. (…) Certains d’entre eux ont vécu pendant un an à Montréal. (…) Ils ont adoré Québec et certains aimeraient venir vivre ici. (…) Je pense qu’un tel échange est vraiment bénéfique puisque cela nous montre une autre facette du monde même si cela reste que Vancouver est au Canada.
Avant de faire l’échange, j’étais très sceptique quant à son utilité sur mon apprentissage et mes connaissances. Par contre, j’ai été très agréablement surprise de ce que j’ai appris durant cette conversation et je suis ravie d’en avoir appris un peu plus sur leurs moyens d’apprentissages.
Cet échange m’a permis d’approfondir mes connaissances sur les différences entre le système scolaire à Québec et à Vancouver et m’a également permis de découvrir la motivation ainsi que les difficultés vécues par ces six étudiants de la UBC dans l’apprentissage du français.
Bref, nous pouvons conclure, à la lecture des commentaires ci-haut, que cette expérience a été des plus formatrices pour les étudiantes et les étudiants, qu’ils aient été à Vancouver ou à Québec!